Chère Christine Ferber,

nous nous sommes rencontrés lors d’un brunch au Crillon en 2007, tu trônais au milieu de la table, avec ton petit chapeau rouge et ton neud blanc. J’ai dû te paraitre peu expressif ce jour là, car dans ces moments, on veut tous la jouer comme James Bond arrivant dans un bar à cocktails : on connaît tout, on ne s’extasie pas, on sait ce que l’on veut. Mais il faut que tu saches que c’est un peu grace à toi que j’étais là, car j’avais vu Jean-François Piège (à l’époque chef du Crillon) parler de toi à la télé et finir de me convaincre d’aller tester son brunch.

Depuis, les années ont passé, je me suis habitué à ton accent alsacien et tu es devenue la compagne de la plupart de mes petits déjeuners. J’ai tout de suite aimé la texture de ta « framboise épépinée » qui est restée le fil conducteur de notre relation.

Que dire du fait que tu aies réussi à me faire aimer la gelée de groseille  (Ah son parfum quand j’ouvre son pot !).

Christine Ferber, quand  je pense à toi, je pense à l’Alsace

Je me concentre donc sur les fruits de ta région (mirabelles, quetsches, mûres, framboises,  rhubarbe, groseilles …) et j’évite donc de me perdre dans ce qui viendrait trop du sud (mangue, banane …).

Tu pourrais d’ailleurs arrêter tes conneries à la banane et à la mangue non ? C’est pas grave, je t’aime quand même.

Je dois te faire part des mes infidélités …

Même si mon amour est toujours intact, je dois t’avouer que j’ai parfois été infidèle, comme attiré par la nouveauté, la jeunesse et l’aventure.

Tout d’abord avec la « La chambre aux confitures »

Je sais que tu es déçue, que je suis descendu bien bas, que Bonne Maman t’aurait fait moins d’effet. Mais la proximité avec mon appart, son look sexy, ses nombreux parfums m’ont fait franchir le pas et je l’ai tout de suite regretté. Aussi chère que toi et ne t’arrive pas à la cheville. Pardonne moi.

Ensuite avec « Carla »

Celle-ci doit t’énerver un peu plus. Il y avait du Christine Ferber en elle dans son amour des grands hôtels et des lieux chics. Je t’avoue que c’était pas mal mais que je suis rentré rapidement dans le droit chemin : moins savoureuse, parfois trop acide à mon goût, un peu trop fofolle, pas assez de sobriété, épuisante en fait …

De toute façon, nous sommes quittes ma chère Christine, car j’ai appris que tu m’avais fait des infidélités avec Brad Pitt il y a quelques mois  …

Confitures Christine Ferber
http://www.christineferber.com
En vente à la Grande Epicerie et au Lafayette Gourmet, 8,5 euros le pot.