Le Coq Rico : la belle expérience
Le Coq Rico est la dernière adresse d’Antoine Westermann (Ex 3 étoiles à Strasbourg, Drouant dans le 2ème , Mon vieil Ami dans le 4ème) en plein cœur de Montmartre : bistrot chic en face du Moulin de la Galette spécialisé dans la volaille haut de gamme.
Hé bien même avant de l’avoir testé, je trouvais déjà que le Coq Rico avait le mérite de réponde aux envies des clients de participer à une « Expérience ». Je constate depuis plusieurs mois ce besoin de sortir du simple « si on allait tester le nouveau bistrot-gastro qui vient d’ouvrir » pour aller vers des concepts : « le hamburger hype dont tout le monde parle », « le camion qui se déplace dans paris avec ses burgers», « le bar à Gyozas », « le resto uniquement avec des plats pour deux », « le resto où on mange dans le noir » (non, non, pas celui-ci, ça fait longtemps qu’il existe et il n’a pas d’intérêt)… hé bien maintenant, vous avez « le bistrot chic à volailles ».
Pas bête, parce que l’on aime ça la volaille.
L’ambiance du Coq Rico
Bonne surprise, 3 salles avec 3 ambiances (je me rends compte que ça fait très « boite de nuit de campagne » comme phrase). Une première classique d’environ 15 couverts, une seconde au comptoir en face de la rôtisserie et une troisième avec une grande table d’hôtes.
Le décor est chaleureux : beaucoup de bois, des pierres apparentes, cuisine ouverte, grande cave à vins vitrée.
Service qui se cherche un peu parfois (ça vient d’ouvrir) mais globalement efficace. Un peu « pousse à la consommation : la table de 3 d’à côté s’est fait « fourguer » une demie volaille Géline de Touraine après un poulet de Bresse largement suffisant. On dira que c’est le jeu…
L’assiette du Coq Rico
Tout tourne autour de la volaille : œufs sous toutes leurs formes, poulets entiers, salades de gésiers, etc. La dernière page du menu est consacrée à une impressionnante liste des fournisseurs d’œufs et de volailles !
Nous commençons par plusieurs entrées différentes : « un œuf à la coque mouillettes au beurre de truffes ». Très bien mais dur de faire ses preuves là-dessus.
Un « bouillon de céleri rave, raviole de foie gras de canard », très bon.
Idem pour cette « salade de betterave à la coriandre et Sot l’y laisse ». Bien pensée et réalisée.
En revanche, « l’œuf frit, mâche et jus de volaille vinaigré et croutons » est juste bon. On tombe un peu dans la simplicité.
Pour les plats, nous nous orientons vers deux volailles entières pour 6 : une de Bresse et une Géline de Touraine (95 € chacune). Logique, nous sommes venus pour ça.
La volaille vous est présentée entière après sa cuisson (pochée puis rôtie) avant de partir à la découpe. C’est ça le Coq Rico.
Les volailles nous sont servies avec du gratin de macaronis, des frites, des légumes, de la salade et du jus.
Les volailles sont excellentes, nous percevons réellement la différence entre les deux types sans pour autant les départager : la Bresse offre une chair très ferme et blanche contre une chair plus tendre et plus jaune pour la Géline de Touraine (extrait de elevagequalitetouraine.com : « Dès l’âge de 6 semaines, les Gélines de Touraine ont accès à un parcours extérieur -au moins 2 m² par volaille- où la présence d’arbres est obligatoire »).
Côté accompagnements, les légumes étaient excellents et les macaronis une bonne alternative qui se marie très bien avec le jus de poulet. En revanche, il y a quelques petits points d’amélioration (c’est comme cela que l’on appelait les points faibles quand j’étais consultant) :
-les frites et le jus sont beaucoup moins bons que chez Drouant, ce que je ne comprends pas. Le jus était bon mais donnait beaucoup moins cette impression de jus pur et dégraissé que l’on a chez Drouant.
-je trouve que pour les grandes tablées, les accompagnements devraient être servis en plats généreux plutôt qu’en mini portions. Le poulet reste un plat très familial et en garder l’esprit pour son accompagnement serait une bonne idée.
Côté desserts, je m’oriente vers une excellent île flottante à la vanille (9€, raisonnable) servie en forme de Donut.
Pour les vins, la cave est bien fournie. Nous nous sommes orientés vers un Santenay 2009 de chez Vincent Girardin (Bourgogne rouge). Très bien, j’aurais fait la tête de trouver du « Laroche » et du « Chapoutier » sur toute la carte, mais ce n’était pas le cas.
En bref, une très belle adresse pour vivre une expérience sympa : une volaille rare en haut de la butte Montmartre. Hormis les quelques bémols sur les accompagnements, tout y est : endroit sympa, produits rares, service et quartier.
Addition : 80€/pers. Pour la totale (E/2poulets pour 6/desserts + vins). Je pense que la moyenne est à 55€ (un poulet pour 4, un dessert +vins).
Rapport qualité/prix www.coupdefourchette.fr : Allez-y !
Le Coq Rico, 98 rue Lepic 75018 Paris 01 42 59 82 89
Tips : je pense qu’il doit être sympa de déjeuner au comptoir, possibilité de réserver la salle du fond pour une grande table (15 personnes de mémoire). Un poulet pour 4, cela suffit (sauf pour les très gros mangeurs). Il existe plein de plats pour une personne. Réservation indispensable. C’est ouvert tous les jours.
English
Le Coq Rico is a trendy restaurant specialized in chicken located in the heart of Montmartre. The place is owned by a Alain Westermann, a former 3 Michelin’ Stars chief (in Strasbourg) who now manage Drouant (Paris 2nd) and Mon Vieil Ami (Paris 4th). Le Coq Rico proposes everything which is turning around chicken, duck, roaster… I really recommend this place. 50-80 €/pax (full set menu +wines).
Nous sommes allés y déjeuner entre collègues. Le cadre était très sympa et la volaille de qualité. Dommage toutefois que le serveur ait été trop insistant pour essayer de nous faire consommer plus et pour plus cher (magnum de vin, entrées, volaille plus onéreuse, desserts, eau en bouteille et non en carrafe…tout y est passé) que ce que nous désirions, ça nous a un peu gâché l’ambiance.
Bonjour,
oui, c’est que j’avais remarqué et présenté dans mes tips.
Cela peut effectivement gâcher un repas…
J’en reviens. Ce resto, c’est un attrape modeux. Je passe sur le côté pousse à la conso dont nous avons aussi été « victime ».
A 4, on a donc pris 2 bestioles, près de 100€ chacune. 100€ pour le poulet de taille moyenne, sans sauce, sans farce, en fait, sans rien de particulier (je fais le même chez moi – sans exaggération). Ca laisse un goût de scandale en bouche.
Le reste fut correct, mais pas de quoi se dodeliner.