A la table du Môle, Passédat est à côté de la plaque
Le Mucem de Marseille, tout le monde en parle : son architecture, son emplacement, sa vue … Le célèbre chef marseillais 3* Gérald Passédat (Petit Nice) y a établi sa nouvelle adresse, « un second resto » comme on dit. Les « seconds resto » ne m’ont jamais convaincu : Gaïa (Pierre Gagnaire) et Les Bouquinistes (Guy Savoy) sont trop chers, « terroirs parisiens » (Yannick Alenno) moyen (nourriture de 90’s servie avec des prix 2010’s), etc.
Pour le Môle de Passédat, c’est pire : hormis le lieu et la vue, la nourriture est tout juste correcte et les prix sont beaucoup, mais beaucoup, trop chers. Bref, à fuir.
L’ambiance à la table Môle de Passédat
Au dernier étage du Mucem, déco épurée, immense cuisine ouverte, vue magnifique. Rien à redire, l’endroit est plaisant.
Service sympa et efficace.
A noter : les vitres étaient sales, dommage pour un restaurant qui mise beaucoup sur la vue. Je sais « c’est compliqué à laver au Mucem », mais comment font les autres ?
L’assiette au Môle de Passédat
Je décide de partir sur le menu à 73 euros (entrée, plat et dessert le soir).
Nous étions nombreux à table, j’ai pu goûter plusieurs plats.
Nous entamons le repas par une fine tranche de foie gras en mise en bouche qui manque légèrement d’assaisonnement.
En entrée, nous commençons par un « carpaccio de daurade« , assez bon, sans touche d’originalité particulière. Il s’agissait néanmoins de l’entrée la plus convaincante à table.
Autre entrée, le « tartare de thon« , assez simple :
Nous poursuivons par les plats et je m’oriente vers « les petits farcis provençaux » en me disant qu’un plat aussi classique dans un lieu aussi ambitieux devrait me surprendre. Hé bien non : la grosse déception. Le plat était bon sans plus, à l’aveugle, je l’aurais payé 15 euros dans un bon restaurant de Marseille…
Autre plat : le filet de loup, plutôt bon mais encore une fois un peu trop familiale à mon goût.
En dessert, je pars sur un « Paris Marseille » (je ne suis plus certain de l’appellation exacte), un « Paris Brest » revisité à base de fraise. Encore une fois : juste correct.
Autre dessert : « l’île flottante« , malheureusement encore une fois brute de décoffrage. Très bien dans un menu à 28 euros mais hors de propos dans un à 73 euros.
Côté vins, la carte est bien fournie bien qu’un peu chère.
En bref, je crois que c’est la première fois que cela m’arrive de vivre un tel décalage entre le prix et la qualité/inventivité perçue. Ce menu aurait été parfait aux alentours de 30-35 euros. A 73 euros, c’est du délire. Le resto était à moitié vide quand j’y suis allé, je leur souhaite beaucoup de courage s’ils ne changent pas rapidement de concept (soit bistrot-gastro à 35 euros, soit semi-gastro à 70 euros).
Addition : menu E/P/D à 73 euros le soir, 49 euros le midi. Comptez donc environ 100 euros le soir avec le vin.
Rapport qualité/prix coupdefourchette.fr : Oubliez.
La Table du Môle1 esplanade du J4 13002 Marseille réservations sur le site web
Tips : allez ailleurs, peut-être chez Lionel Levy à l’Intercontinental
Joli débriefing, on se demandait ce que ça donnait en réalité parce que les articles de presse sont bien gentils mais ils parlaient plus du décor du resto que de ce qu’il y avait dans l’assiette…
xx Le Grumeau